jeudi 19 mai 2016


Alles hat eine ende

 

Nür die wurst hat dzwei… rajoutait Goethe.

Et oui, tout a une fin et pour nous le retour à Tahiti signifie l’épilogue de notre beau périple dans cette immense Polynésie Française.

 


Un débriefing s’imposait avec Bernard et Nicole qui sont maintenant résidents ici après avoir fait du charter sur leurs voiliers dans le monde entier et qui nous avaient prodigués leurs conseils avant notre départ. Nous avons suivi leur programme presque à la lettre et c’était bien confortable de savoir partout où nous allions, où se trouvaient les meilleurs mouillages, quelles personnes rencontrer pour découvrir la flore locale, quels restaurants valaient le déplacement… BerNic, merci.

 


Et nous, tout imprégnés de la gentillesse des Polynésiens, encore surpris par l’isolement des Marquises, impressionnés par la grandeur des atolls des Tuamotu, nous allons laisser notre Sterwen se reposer dans la marina Taina et retrouver avec grand plaisir enfants, petits-enfants, famille et amis.

En octobre devrait paraître la « saison 5 » de votre série préférée !

Nana.

vendredi 13 mai 2016


Moorea, la Belle

 

Le Niño continuant son travail de sape, c’est sous le mauvais temps que nous avons temps que nous avons quitté Bora Bora ainsi que Huahine où nous nous sommes reposés une nuit.

 


Et sous le même type de temps que nous avons atteint Moorea, petite sœur de Tahiti, toute proche de sa grande sœur où nous allons terminer notre périple polynésien dès demain.

 


Le snorkeling n’étant pas de mise, c’est vers le trekking que nous nous sommes tournés pour découvrir cette île en forme de cœur. Trois heures de marche (aller-retour) à travers les champs d’ananas et la forêt

 


Pour atteindre un Belvédère du haut duquel une magnifique vue nous a permis d’admirer les deux profondes baies de Moorea : la baie de Cook à droite de mont Rotui

 

 


Et la baie d’Opunohu à gauche de ce même mont.






mardi 10 mai 2016


Bora Bora, Star mais pas Perle

du Pacifique

 

Nous arrivons au terme de notre croisière en Polynésie Française ; dernière des îles sous le vent : Bora Bora.

 

A première vue une île au relief puissant, recouverte de végétation d’un vert lumineux, un lagon aux extraordinaires camaïeux de bleus et de turquoise, un chapelet de motus frangés par le sable blanc des récifs coralliens.

Au lever du soleil on croit encore rêver au paradis sur terre :

 


Une plage naturelle aux eaux transparentes, Matira, un paysage de carte postale, cet immense lagon turquoise, bordé par une plage de sable clair que l’on peut traverser jusqu’au récif sans risque, la piscine n’a pas beaucoup de profondeur, d’où sa couleur…

 


Bora Bora, c’est aussi les grands hôtels 5 étoiles qui sont pour la plupart implantés sur un motu très long face à ce lagon turquoise qui étincelle au soleil, des paillotes sur l’eau avec des planchers de verre pour voir les poissons lézarder.

 
 



Mais cette île c’est aussi une escale de voile pour les aventuriers « tour-du-mondistes ». un des premiers d’entre eux, Alain Gerbaut, a une stèle à sa mémoire car il fit ici escale  ici lors du 1er tour du monde en solitaire de 1923 à 1929.

 


Bora Bora ce n’est pas que la bronzette, les 5 étoiles et le snorkeling, c’est aussi pour les plus courageux et volontaires (dont nous faisons partie !) une belle étape de randonnées par des sentiers escarpés et mal entretenus. La performance n’en est que plus louable !

 


Au final, BB est bien la star du pacifique par sa renommée et cela valait le coup d’y aller mais la perle de ces archipels au fond de notre cœur est ailleurs, plus loin, plus sauvage et paradoxalement plus humaine : quelque part aux Marquises ou aux Tuamotu.

samedi 7 mai 2016


Plantes et Pharmacopée Polynésienne

 

Les vertus médicinales des plantes tropicales ne sont plus à démontrer. En Polynésie, plusieurs d’entre elles poussent à l’état sauvage ou sont cultivées et utilisées de façon traditionnelle et ancestrale pour soigner les petits voire les gros bobos.

 

 
 



Le Noni dont le fruit ressemble à une patate blanche boursouflée a une odeur épouvantable de roquefort faisandé. Son jus aussi ignoble que son odeur est néanmoins très bon pour la santé : antioxydant, régénérant, la phytothérapie occidentale s’en est déjà emparée !

 


Le Tamanu : son fruit ressemble à une prune reine claude. On extrait une huile de sa noix qui est cicatrisante et apaisante. Elle est également utilisée en cosmétique. Nous l’avons testé sur des coupures dues au corail et c’est tout à fait efficace !

 

 
 



L’hibiscus dont la fleur fanée exhale du permanganate de potassium dont les vertus digestives sont bien connues.

 


L’huile de coco, utilisée en cuisine est plus digeste et moins grasse que nos huiles courantes. On la mélange aussi avec du santal ou de la macération de fleur de tiaré ou de la citronnelle pour obtenir le fameux monoï de Tahiti. Les Polynésiennes l’utilisent pour se parfumer, s’adoucir la peau et les cheveux, chasser les moustiques, apaiser les démangeaisons.

 


La vanille est une spécialité de Tahaa : plante liane épiphyte et hermaphrodite, elle a un parfum merveilleux ; c’est d’ailleurs la vanille préférée de tous les grands chefs pâtissiers d’Europe.

 
Cette liste serait incomplète si on ne parlait pas de la plante qui soigne tous les maux grâce à son jus : nous voulons parler de la canne à sucre indigène de Tahiti (amenée par les ancêtres asiatiques des Polynésiens) et de son rhum. Ce rhum agricole produit de façon artisanale et en petite quantité est absolument délicieux et vaut largement en goût le rhum des Caraïbes. 

jeudi 5 mai 2016


Météo, Raïatea et Tahaa

 

Nous sommes au bord d’un gros anticyclone bien stable (1020 mb) situé dans notre sud, ce qui nous amène depuis une semaine un temps très pluvieux, sacré Niño ! Heureusement des éclaircies éparses nous permettent quand même d’admirer les couleurs du lagon commun aux deux îles que nous explorons actuellement : Raïatea et Tahaa.

 


Après un premier mouillage devant le motu Nao-Nao pour un bref snorkeling, c’est au fond de la baie de Faaroa de Raïatea que nous nous sommes arrêtés pour remonter en annexe la seule rivière navigable de la Polynésie Française.

 


Puis nous sommes remontés sur l’île jumelle de Tahaa pour mouiller au fond de la baie de Hurepiti à la recherche de la famille Plantier. C’est le fils Noé qui a pris la succession de son père pour nous faire le tour « botanique » de son île.

 


Tour passionnant et instructif qui commence par les détails architecturaux de leur maison traditionnelle comme ce toit en palme tressées.


 
Notre prochain article vous détaillera les vertus de toutes ces plantes indigènes. Pour notre part, après la nourriture culturelle c’est autour d’un plateau de fruits de son jardin que nous dégustons à l’arrière de son 4x4 que nous admirons le coucher de soleil sur Bora-Bora, notre prochaine destination.
 
                                         

lundi 2 mai 2016


Huahine-Raiatea

 

Notre tour de Huahine nous a d’abord appris la particularité de la culture de la vanille. C’est François, Marquisien qui a suivi sa sœur venue convoler en justes noces ici qui nous l’a expliqué :

 


De la famille des orchidées, la vanille a la particularité de ne pas pouvoir être polinisée par les abeilles, l’hermaphrodisme de sa fleur en est la cause, opération délicate qui nécessite donc l’intervention humaine et que, manifestement ce François haut en couleur, domine à la perfection si l’on en juge par ses serres et l’odeur de ses gousses.

 


Le site de Maeva et ses sept Marae nous a rappelé que Huahine, à l’ombre de sa grande sœur, Raiatea, était aussi un site religieux important. Du plus haut Marae atteint après une belle balade dans la forêt, nous avons pu admirer le lagon et la palmeraie du site de l’ancien hôtel dévasté par un cyclone et repris aujourd’hui par un jeune couple pour y développer un centre équestre de balades à cheval.

 



Le tour de Huahine n’est pas complet sans aller admirer les anguilles sacrées de Faie. Dans la rivière où jouent les enfants, des centaines d’anguilles de plus d’un mètre de long sortent de leur tanière manger les maquereaux que nous leur proposons et laissent apparaître alors le magnifique bleu de leurs yeux.

 

Mais il est temps déjà de remettre les voiles et de remonter sur Fare pour sortir de Huahine direction Raiatea. Nous voulons y être dès jeudi car Raiatea est la seule île (en plus de Tahiti) à posséder un chantier et nous avons une pièce à réparer : un gousset de latte de grand-voile qui a explosé. Ce vendredi suffira à Sylvain pour nous confectionner un cataplasme en laine de verre, carbone et résine, c’est une pièce quasi neuve qu’Hubert remontera non sans avoir au préalable réparé le frigo qui, suivant la loi des emmerdements maximum, en avait profité pour s’arrêter. Le thermostat shunté, le froid de notre frigo ne se règle plus mais assure l’indispensable chambre froide.

 


Tout est donc prêt pour demain reprendre notre croisière à l’intérieur du lagon commun à Raiatea et Tahaa et ce, avec un nouvel équipier car ce matin nous avons été accueillir Daniel à l’aéroport de Raiatea.

Après son voyage de 24h, une bonne douche a suffi à ce spécialiste des arts premiers pour aller visiter le grand Marae de Taputapuatea, le plus grand centre religieux de la Polynésie Française, le Saint Pierre de Rome local… en quelque sorte !