Hiva-Oa
« Veux-tu que je
te dises… Gémir n’est pas de mise… aux Marquises »
Ce vendredi 1er avril, le ciel nous est tombé sur la tête,
six heures de pluies tropicales incessantes.
L’eau descendant de la montagne alimente des petits
cours-d’eau qui deviennent vite des torrents de boue qui colorent la mer, si
pure et si transparente habituellement, d’un marron soutenu qui va nous
empêcher d’utiliser notre déssanalisateur pour les jours à venir.
Quelles idées ont eu Paul Gauguin et Jacques Brel, tous deux
malades, de venir s’installer sur cette île si humide pour soigner leurs
poumons ? Ils n’en sont d’ailleurs jamais revenus et reposent en paix non
loin l’un de l’autre dans le cimetière marin d’Atuona, la petite ville près de
la baie de Tahauku (ou baie des traitres) où nous mouillons depuis 48h.
Pour arroser cela (ça en avait besoin !) nous allons
dîner ce soir au Pear Lodge, à l’invitation d’Olivier, afin de noyer notre
chagrin de perdre un équipier, en effet dimanche matin Olivier retournera sur
son île (de la Jatte) nous laissant seuls pour descendre, vents portants, vers
les Tuamotu et les îles sous le vent.
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