jeudi 31 mars 2016


Ua-Pou et Tahuata

 

Vendredi saint.

Du volcan d’origine il ne reste que des pièces de basalte s’élevant au-dessus d’une baie. C’est Rio de Janeiro en miniature mais bien plus sauvage, dommage que le chantier d’agrandissement du quai enlaidisse momentanément le paysage avec une grue rouge et un tractopelle jaune !

En tournant la tête pour éviter cet inconvénient le lieu reste grandiose, les piliers surplombent la baie du haut de leur 1200 mètres.

 


A terre nous faisons la connaissance de Jérôme, guide français confirmé dont la femme marquisienne est une véritable descendante d’un des marins mutins du Bounty ! ils tiennent tous les deux une petite pension de famille où nous prendrons notre premier dîner dans l’île.

Le lendemain, samedi, Jérôme nous emmène en 4x4 faire une ballade culturelle dans son île. Ua-Pou est très verte, luxuriante, plantée de cocoteraies et d’arbres fruitiers : pamplemousses, mangues, pommes-cannelles, arbre à pain, nonis, café et citrons verts.

 


Nous visitons un site archéologique, Marae, reconstitué à partir de ruines restaurées. C’est un lieu d’habitations collectives et de fêtes sur des terre-pleins  en galets plats. Les anciens Marquisiens adoraient faire la fête à tout propos avec des épisodes de cannibalisme savoureux ! Il y a des tikis partout pour dompter le « mana » des vivants et des morts. 

Jérôme nous explique toutes ces vielles croyances et coutumes locales qui nous permettent de mieux comprendre le sens de ces constructions.

Le soir le village s’éveille car il y a la veillée de Pâques : la grande église est toute décorée de gerbes et de guirlandes de fleurs blanches.

 


Les femmes et les enfants ont mis leurs plus beaux atours. Les robes et les pantalons sont blancs, les chapeaux sont fleuris, des couronnes sont tressées ; les chants sont superbes, accompagnés à la guitare et au tambourin, repris par toute l’assemblée des fidèles. Les textes sont en marquisiens mais nous assistons à cette cérémonie de 2h30 sans impatience.

L’apéritif dînatoire pris sur le bateau au retour sera toutefois le bienvenu car il est déjà tard.

 

Le dimanche soir nous appareillons pour une nuit à bord direction, Tahuata, que nous atteindrons à 6h30 le lendemain matin, mouillage dans la baie de Vaitahu.

 


A terre nous découvrons une jolie église et un petit village bien entretenu mais peu habité.

Nous passons 48h dans cette magnifique baie à faire du snorkeling et des marches vers les sommets alentours mais le micro climat fait de grains incessants est trop humide au pied de cette montagne et nous quittons ce mercredi cette baie pour notre prochaine destination, l’île d’Hiva-Oa.

Avant de partir, un pêcheur nous fait cadeau d’un superbe thon en remerciement d’un menu service rendu la veille.

 

vendredi 25 mars 2016

Les Marquises : Nuku-Hiva



Après les Tuamotu et ses îlots coralliens au ras de l’eau :

 


Une traversée de 4 jours vent contraire pas toujours facile mais qui nous a comblés de couleurs magnifiques :


 

Nous sommes arrivés le 21 mars aux Marquises, Te Henua Enana, « la terre des hommes » de son vrai nom.

Cet archipel de 12 îles dont 6 sont habitées est-il à la hauteur du mythe qu’il représente dans notre imaginaire tellement nous en avons rêvé ?

Pour commencer Nuku-Hiva et sa magnifique baie de Taiohae où nous sommes mouillés depuis 4 jours. Un petit bourg dans un site superbe, volcanique et vert :

 


C’est là que nous trouvons un petit marché de produits locaux (pamplemousses, papayes) des poissons en abondance (thon, thazards, mérous), des bistrots sympas et du wi-fi (à très faible débit !) pour le blog…

Pour mieux connaître cette île nous louons un 4x4 et dévalons sa route unique, sinueuse et pittoresque. Direction « Terre Déserte », sa forêt primaire,

 


 ses chevaux en libertés, on se croirait parfois aussi dans les plateaux jurassiens ou dans l’Aubrac :

 


mais les pins caraïbes et les fougères arborescentes ainsi que la température nous rappellent la latitude où nous sommes.

Le lendemain nous partons en exploration vers Hatiheu, lieu de pèlerinage des locaux où se trouvent de nombreux tikis dans une épaisse forêt luxuriante.
 
 

Pour finir un petit trek jusque la baie de Anaho : on passe un col où les chevaux transportent les charges :

 


Et il fait très chaud mais l’arrivée sur la plage est fabuleuse : 1 km de sable fin, des cocotiers, du corail qui sert de nurserie à des bébés requins à pointe noire qui viennent curieux folâtrer  à moins d’1 m de nous.

 


Demain nous quittons ce premier paradis pour un deuxième promis, Uapou, à 20 miles d’ici

dimanche 20 mars 2016

A nous Les Marquises,

Deux pleines journées de repos, de petits réglages techniques sur le
bateau, de promenade sur le motu, de snorkeling dans un véritable aquarium
de coraux magnifiques et de poissons multiformes et multicolors, de soirées
sympathiques avec nos hôtes Valentine et Gaston, Jean, Régis et Katia...

et nous voilà repartis ce vendredi matin pour 4 jours minimum de navigation
au près, direction Les Marquises.

vendredi 18 mars 2016

Atoll Toau

Pour la première fois mercredi tôt le matin après une nuit où nous n’avions
de cesse de diminuer notre vitesse pour ne pas arriver trop tôt (une fois
n’est pas coutume) nous sommes entrés dans la passe d’un atoll : Toau, dans
l’archipel des Tuamotu.
Un atoll est constitué d’une barrière de corail circulaire à fleur d’eau
ponctuée de petits îlots plats plantés de cocotiers assez grands parfois
pour recevoir des habitations (les motu) et ouverts vers l’océan par une,
deux voire trois passes par lesquelles l’eau rentre et sort au grès des
marées et que nous utilisons pour rentrer au calme de l’atoll.
Dès cette première entrée dans l’atoll de Toau nous sommes subjugués par la
beauté du site ; la mer intérieure présente « cinquante nuances de bleus »
: pâle, profond, outre-mer, foncé, turquoise, vert, marine, clair…
Nous sommes impressionnés aussi par la grandeur de l’atoll (pourtant parmi
les petits, par exemple celui de Ranguiroa que nous avons aperçu le premier
est de la taille du lac Léman). Dès que nous jetons un peu de pain à la mer
les premiers poissons se précipitent suivis très rapidement d’une meute de
requins à pointes noires, dits inoffensifs mais notre hôte du soir nous a
quand même montré son pied et ses 19 points de sutures, il nettoyait les
poissons de sa chasse !
Rapidement un bateau vient à notre rencontre pour savoir si nous dînons
avec eux ce soir, ce que nous allons faire pour notre plus grand plaisir.
Lorsqu’ils sont tous là les habitants de cet atoll sont six ! ils nous
prépareront un dîner de rois : poisson cru, beignets de poissons,
langoustes et poulet mariné avec du pain au coco, un délice.

mercredi 16 mars 2016

A Nous Les Tuamotu


Dimanche soir, à la pointe des pêcheurs, sur l’invitation de Brigitte et Bruno, tout l’équipage se retrouve avec Nicole et Bernard autour d’un apéritif dînatoire. Belle soirée de plein air ce qui a permis à Carole de se laver les cheveux après qu’un volatile l’ait atteint de sa fiente en plein vol !
Nous profitons à plein des agapes car demain sera le départ vers les Marquises avec un ou deux stops programmés aux Tuamotu. En effet dès l’aurore nous nous affairons tous, qui pour préparer le bateau, qui pour faire les dernières courses de frais dès l’ouverture du Carrefour, qui pour aller régler la place de port et les plongeurs de la marina nous libèrent les aussières qui retenaient Sterwen à distance du quai.
A 9h nous partons vers le nord, d’abord dans le lagon jusque la passe de Papeete puis dans le Pacifique. L’effet de pointe nous fait craindre un vent plus fort qu’annoncé mais dès le plus grand large atteint c’est 12 / 15 nœuds qui fraîchiront 15/18 dans la soirée qui nous accompagneront jusqu’au Tuamotu. Même si l’allure contre le vent n’est pas des plus confortables surtout pour des organismes désemmarinés n’ayant pas encore complètement absorbé les 11 heures de décalage horaire, le vent d’Est Sud Est nous permet de faire un meilleur cap qu’espéré.
Aussi quand 26 heures plus tard nous approcherons de la côte Est de Ranguinora où nous avions initialement projeté un premier stop, décision est prise de faire un bord « moteur » tranquille toute la nuit pour arriver demain matin devant la passe de l’atoll de Toaau, notre deuxième stop prévu qui sera en fait le seul avant que nous reprenions notre route nord vers  Les Marquises.

dimanche 13 mars 2016

C'est Reparti 2016

 
On est arrivés mercredi (9 mars 2016), la fine équipe : le capitaine Benoît, son second Hubert (de retour parmi nous), le copain-marin Olivier et la cuisinière-écrivaine et lectrice Carole.
 
 
 
Zombis pendant 24h à cause de 11h de décalage horaire, nous avons commencé à nous occuper du bateau en vue d’un départ imminent vers les Marquises.
Heureusement Hubert arrivé avant nous avait déjà commencé les préparatifs.
Hier soir nous avons passé une bonne soirée avec Nicole et Bernard, locaux qui naviguent et connaissent la Polynésie à fond et ils nous ont indiqué les îles où s’arrêter, les meilleurs emplacements où mouiller, les passes à préférer afin de remonter aux Marquises via les Tuamotu.
Dimanche soir nous aurons une dernière soirée à terre sur Tahiti chez les cousins d’Olivier : Brigitte et Bruno avec Nicole et Bernard et nous quitterons Tahiti lundi matin.
Nous ferons une halte sur deux îles au moins des Tuamotu puis ce sera plein Nord sur les Marquises.
 
 
Donc ne vous attendez pas à ce que notre blog soit très chargé dans les jours à venir, seulement quelques lignes de texte via notre téléphone satellite et les bons soins d’Antoine, car nous n’aurons certainement pas de Wi-Fi avant notre destination marquisienne.