A la guerre il faut nourrir les troupes sinon elles sont incapables d’aller
au combat et bien en mer c’est pareil. L’équipage a besoin d’être nourri
et bien nourri 3 fois par jour. Alors vont demander les terriens, comment
ça se passe ?
D’abord un solide petit déjeuner. Chacun se sert dans les frigos : des
céréales, des tartines, des sandwiches au fromage, des fruits et des
légumes crus, des jus de fruits, thé, café, lait… Le bosco n’intervient
qu’en amont au moment des approvisionnements avant le départ en fonction
des gouts de chacun. Il intervient ensuite dans le cadre du rangement et de
la gestion des stocks.
Les membres de l’équipage se levant à des heures différentes selon leurs
quarts de nuit, chacun fait sa tambouille perso dans le carré.
Viennent ensuite les deux repas de midi et du soir pris en commun :
Comme on navigue sous des latitudes bien chaudes, le repas de midi est
constitué le plus souvent d’une grosse portion de salade composée. Pour
cela il faut quelques légumes frais et là se pose le problème de la
conservation de ce type d’aliments. Nous disposons à bord de deux frigos.
Un petit sous le plan de travail et un coffre plus vaste mais moins
pratique d’utilisation. Comme dans les congélateur-coffre, ce que l’on
cherche est toujours en dessous …
Dans ce coffre sont stockés les boissons des 2 ou 3 jours à venir, le pain
qui se conserve plusieurs semaine au frais, les légumes qui se périment
très vite à la chaleur, les fromages et charcuteries. Le reste est stocké
dans les coffres (conserves, pâtes, riz…), les cales (bouteilles d’eau), la
soute à voile (citrons enveloppés de papier journal selon la méthode
Moitessier, tomates, pommes de terre, oignons…).
Le soir, le bosco prépare un repas chaud plus consistant en prévision de la
longue nuit découpée en quarts.
Le plus souvent ce sont des pâtes avec une bonne sauce cuisinée genre
spaghettis au thon (en base) ; des risottos aux légumes, des omelettes aux
pommes de terre, au chorizo etc…
Il y a aussi des gratins (on a un bon petit four à gaz) de toutes sortes et
les bonnes conserves de plats cuisinés qu’on améliore.
On fait beaucoup de « cuisine d’assemblage » en mélangeant conserves,
frais, lyophilisé, sous-vide …
Pour améliorer l’ordinaire, il y a la pèche ! On compte un peu dessus mais
de trop ! Quand on réussit à attraper une bonite ou une belle daurade, on
commence par lever les filets pour faire du poisson cru au citron, puis des
steaks. Le reste est cuit au court bouillon pour entrer dans une
préparation de salade ou de pâté.
En général, l’équipage ayant bon appétit et ce moment du repas étant très
important pour le moral des troupes, ça n’est pas très difficile de les
contenter mais il arrive des imprévus désagréables.
Hier soir, par exemple, j’ai cuisiné une viande sous-vide qui en fait était
salée mais c’était écrit en tout petit sur l’étiquette à moitié effacée…
donc je ne l’ai pas dessalée et le ragout aux bons petits légumes était
immangeable ! On s’est consolés avec une boite de crème au chocolat Mont
Blanc, miam…
Heureusement ce genre de mésaventure est plutôt rare sinon ce serait la
mutinerie et le bosco risquerait de passer par-dessus bord et je tiens à ma
peau !!!
Notre position ce mercredi 15 avril à 17h30 votre heure :
L : 117° 09'W
l : 8°44'S
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