Ce dimanche matin (26 avril 2015), nous naviguons à vue de l’île de Tahiti
dominant de sa hauteur notre horizon pacifique (j'avais écrit cette belle phrase hier soir pour préparer mon envoi dès mon réveil, en fait nous sommes à moins de 20 milles de Tahiti mais
tout est bouché et nous ne voyons pas encore l'île). Nous arriverons à Papeete
avant la nuit pour nous, à l’heure où vos réveils sonneront ce
lundi matin pour vous, et notre transpacifique sera alors terminée.
Joie et nostalgie se mélangent déjà.
Heureux de l’avoir fait, plaisir du projet accompli, du rêve réalisé,
victoire sur les ennuis techniques qu’il nous fallut dominer, victoire sur
le poids des ans (oui ce n’est pas de tout repos et nous avons plusieurs
fois 20 ans) - en écrivant cela je ne peux oublier cette fin août 2010 qui
a failli m’empêcher à jamais d’entamer cette tranche de vie –
Mais nostalgie déjà de quitter ce rythme paisible, ces nuits étoilées, ces
longs moments de solitude, de méditation avec autour de soi de l’eau, de
l’eau, de l’eau… Saudade !
Après 2 semaines qui seront principalement consacrées à prendre soin de
notre Sterwen, nous aurons la très grande joie de retrouver enfants,
petits-enfants, famille et amis.
Il sera temps alors de préparer les prochains séjours pour profiter de ces
îles, de ces atolls, de ces motus qui nous ont juste aujourd’hui donné
envie de revenir bien vite.
notre position ce dimanche 26 avril 18h votre heure :
L : 148° 59'W
l : 17° 29'S
dimanche 26 avril 2015
Premiers parfums polynésiens
Il est trois heures du matin ce vendredi 24 avril. Nous venons de doubler
par le nord l’atoll de Takume et faisons route W-S-W en longeant à bonne
distance (environ 10 milles) le récif Nord-est de l’atoll. Le vent est
modéré et la mer est pour une fois très calme car l’atoll nous protège de
la houle. Le ciel est dégagé. Le bateau glisse sur l’eau.
L’homme de quart sent tout-à-coup une odeur très douce. Nous sommes sous le
vent de l’atoll qui apporte tous les parfums exhalés par celui-ci. Un
mélange de tiaré et de feuilles de palmier. Une odeur envoûtante pour le
marin en mer depuis dix-huit jours. L’odeur de la terre bien sûr, mais
aussi le premier contact olfactif avec la Polynésie.
On comprend la révolte de Fletcher Christian et de ses compagnons, qui,
sentant ce même parfum, et voulant faire relâche, se virent répondre par le
capitaine Bligh : « Gentlemen, nous ne nous arrêterons qu’aux West Indies
pour y livrer nos arbres à pain ». Notre bateau n’est pas la Bounty et le
skipper n’est pas, Dieu merci, le capitaine Bligh. Donc à nous les parfums
polynésiens !
Notre position ce samedi 25 à 16h votre heure :
L : 145° 27'W
l : 16° 38'S
par le nord l’atoll de Takume et faisons route W-S-W en longeant à bonne
distance (environ 10 milles) le récif Nord-est de l’atoll. Le vent est
modéré et la mer est pour une fois très calme car l’atoll nous protège de
la houle. Le ciel est dégagé. Le bateau glisse sur l’eau.
L’homme de quart sent tout-à-coup une odeur très douce. Nous sommes sous le
vent de l’atoll qui apporte tous les parfums exhalés par celui-ci. Un
mélange de tiaré et de feuilles de palmier. Une odeur envoûtante pour le
marin en mer depuis dix-huit jours. L’odeur de la terre bien sûr, mais
aussi le premier contact olfactif avec la Polynésie.
On comprend la révolte de Fletcher Christian et de ses compagnons, qui,
sentant ce même parfum, et voulant faire relâche, se virent répondre par le
capitaine Bligh : « Gentlemen, nous ne nous arrêterons qu’aux West Indies
pour y livrer nos arbres à pain ». Notre bateau n’est pas la Bounty et le
skipper n’est pas, Dieu merci, le capitaine Bligh. Donc à nous les parfums
polynésiens !
Notre position ce samedi 25 à 16h votre heure :
L : 145° 27'W
l : 16° 38'S
samedi 25 avril 2015
La Plaisance Pacifique
On avait acheté sur catalogue 3 semaines de croisière dans le Pacifique.
Lentement poussés par un alizé régulier sur une houle longue et majestueuse
sous un ciel d’azur…
Les poissons devaient se jeter sur nos lignes, que dis-je, dans nos
assiettes…
La nuit subéquatoriale devait chaque soir nous offrir de somptueux couchers
de soleil ; la Croix du Sud au pied de la Voie Lactée nous indiquait notre
route chaque nuit sans faillir.
Les quarts de nuit effectués par principe devaient être un prétexte à
passer des nuits à la fraicheur de la belle étoile !
La réalité fut tout autre …
Et comme j’ai vaincu les réticences du Comité de censure (qui a quand même
refusé que je vous parle du pilote automatique, du hale-bas et du frigo),
je vais pouvoir vous raconter une tranche de la vraie vie de nos valeureux
marins.
Il y a tout de même une constante en navigation, c’est que les emmerdes
arrivent toujours de nuit. C’est tellement plus simple pour réduire une
voilure, réparer un hale-bas, changer une poulie etc…
Donc hier soir après un frugal dîner, le vent a commencé à forcir et à
passer (doux alizé) de 15 à 30 nœuds. Dans notre optimisme béat, nous avons
mis ça sur le compte d’un grain passager. Que nenni ; le coup de vent
s’installant, il a fallu passer un ris, puis deux, puis rouler le génois
une fois, deux fois ! On n’allait quand même pas sortir le Tourmentin que
l’on n’a jamais sorti !
Les vagues, du coup, se sont mises de la partie ; et on a dansé le Rock and
Roll comme des petits fous… Apres ¾ d’heure de barre non-stop, Benoît est
redescendu un peu fatigué et nous a commenté laconiquement sa performance :
« C’est sportif, là-haut ! ».
Ponctuant cet euphémisme, Boum ! La poulie de hale-bas pette !
Bon, ça attendra demain dit le capitaine qui devient philosophe (comme quoi
dans l’adversité tout arrive).
Du coup, nous allons prendre un peu de repos- une heure de sommeil de temps
en temps ça ne peut pas nuire-
Mais avant de vous quitter, il faut que je vous raconte une dernière petite
histoire concernant le confort que nous offre cette croisière conçue sur
mesure : Dormir à l’avant du bateau ça consiste à dormir dans le tambour
d’une machine à laver (le bruit, le mouvement – jamais essayé ? Vous
devriez, c’est une expérience intéressante -) ; donc, histoire de dormir un
peu, j’ai quitté ma bannette à l’avant pour faire un petit somme sur le
canapé du carré. Bien m’en a pris car un coup de gite plus tard, je me suis
retrouvée sous la table avec mon oreiller ! Toute penaude et en toute
discrétion je suis retournée dans mon tambour de machine à laver.
Le matin de cette performance nocturne, le vent ce sale hypocrite est
redescendu à 15 nœuds comme si de rien n’était, le ciel est bleu et le
soleil tape bien mais les vagues continuent de nous chahuter.
Nous sommes dans l’archipel des Tuamotus que nous allons traverser de nuit.
Cette croisière ne prévoyait pas de visite de jour ou alors avec un
supplément trop cher pour nous. De toute façon, nous préférons y retourner
plus tard depuis Tahiti avec un bon alizé dans le nez, c’est beaucoup plus
sympa et « sportif » comme dirait Benoît !
J’espère ne pas vous avoir trop effrayés, mais vous savez que nous ne
sommes pas partis cueillir des champignons dans la forêt creusoise.
Notre position ce vendredi 24 à 18h votre heure :
L : 142° 36'W
l : 15' 50'S
Lentement poussés par un alizé régulier sur une houle longue et majestueuse
sous un ciel d’azur…
Les poissons devaient se jeter sur nos lignes, que dis-je, dans nos
assiettes…
La nuit subéquatoriale devait chaque soir nous offrir de somptueux couchers
de soleil ; la Croix du Sud au pied de la Voie Lactée nous indiquait notre
route chaque nuit sans faillir.
Les quarts de nuit effectués par principe devaient être un prétexte à
passer des nuits à la fraicheur de la belle étoile !
La réalité fut tout autre …
Et comme j’ai vaincu les réticences du Comité de censure (qui a quand même
refusé que je vous parle du pilote automatique, du hale-bas et du frigo),
je vais pouvoir vous raconter une tranche de la vraie vie de nos valeureux
marins.
Il y a tout de même une constante en navigation, c’est que les emmerdes
arrivent toujours de nuit. C’est tellement plus simple pour réduire une
voilure, réparer un hale-bas, changer une poulie etc…
Donc hier soir après un frugal dîner, le vent a commencé à forcir et à
passer (doux alizé) de 15 à 30 nœuds. Dans notre optimisme béat, nous avons
mis ça sur le compte d’un grain passager. Que nenni ; le coup de vent
s’installant, il a fallu passer un ris, puis deux, puis rouler le génois
une fois, deux fois ! On n’allait quand même pas sortir le Tourmentin que
l’on n’a jamais sorti !
Les vagues, du coup, se sont mises de la partie ; et on a dansé le Rock and
Roll comme des petits fous… Apres ¾ d’heure de barre non-stop, Benoît est
redescendu un peu fatigué et nous a commenté laconiquement sa performance :
« C’est sportif, là-haut ! ».
Ponctuant cet euphémisme, Boum ! La poulie de hale-bas pette !
Bon, ça attendra demain dit le capitaine qui devient philosophe (comme quoi
dans l’adversité tout arrive).
Du coup, nous allons prendre un peu de repos- une heure de sommeil de temps
en temps ça ne peut pas nuire-
Mais avant de vous quitter, il faut que je vous raconte une dernière petite
histoire concernant le confort que nous offre cette croisière conçue sur
mesure : Dormir à l’avant du bateau ça consiste à dormir dans le tambour
d’une machine à laver (le bruit, le mouvement – jamais essayé ? Vous
devriez, c’est une expérience intéressante -) ; donc, histoire de dormir un
peu, j’ai quitté ma bannette à l’avant pour faire un petit somme sur le
canapé du carré. Bien m’en a pris car un coup de gite plus tard, je me suis
retrouvée sous la table avec mon oreiller ! Toute penaude et en toute
discrétion je suis retournée dans mon tambour de machine à laver.
Le matin de cette performance nocturne, le vent ce sale hypocrite est
redescendu à 15 nœuds comme si de rien n’était, le ciel est bleu et le
soleil tape bien mais les vagues continuent de nous chahuter.
Nous sommes dans l’archipel des Tuamotus que nous allons traverser de nuit.
Cette croisière ne prévoyait pas de visite de jour ou alors avec un
supplément trop cher pour nous. De toute façon, nous préférons y retourner
plus tard depuis Tahiti avec un bon alizé dans le nez, c’est beaucoup plus
sympa et « sportif » comme dirait Benoît !
J’espère ne pas vous avoir trop effrayés, mais vous savez que nous ne
sommes pas partis cueillir des champignons dans la forêt creusoise.
Notre position ce vendredi 24 à 18h votre heure :
L : 142° 36'W
l : 15' 50'S
jeudi 23 avril 2015
Pukapuka
Hier soir, ce matin pour vous (eh oui nous avons actuellement 11h de
décalage qui passeront à 12 à notre arrivée à Tahiti), nous sommes passés
au sud du premier atoll des Tuamotu sur notre route, Pukapuka. Nous ne
l’avons pas vu, nous n’étions pas tout près et il faisait nuit ! nous
étions alors encore à 650 miles (1200km) de Tahiti.
La Polynésie française est en effet très étendue ; elle se compose de 5
archipels : Les Iles Marquises, Les Tuamotu, L’archipel des Gambier,
L’archipel de La Société et les Iles Australes. Cet ensemble superposé sur
une carte de l’Europe irait de Brest à Bucarest et de Stockholm à Rabat.
Nous ne visiterons donc pas la Polynésie durant ce voyage mais nous nous
laissons les mois, voire les années à venir pour ce faire ! Cette année,
outre les belles découvertes que nous vous avons relatées, étant l’année du
convoyage, nous continuons donc notre route jusqu’à Tahiti, une des îles du
Vent de l’Archipel de la Société.
Y a Pukapuka…
Dans ce même début de nuit, le croissant de lune brillait de toute sa
splendeur en conjonction avec Vénus, une bonne occasion de saluer nos amis
turcs (Güner si tu me lis) puisque cela représente leur drapeau.
notre position ce jeudi 23 à 18h votre heure :
L : 139° 49'W
l : 15° 14'S
décalage qui passeront à 12 à notre arrivée à Tahiti), nous sommes passés
au sud du premier atoll des Tuamotu sur notre route, Pukapuka. Nous ne
l’avons pas vu, nous n’étions pas tout près et il faisait nuit ! nous
étions alors encore à 650 miles (1200km) de Tahiti.
La Polynésie française est en effet très étendue ; elle se compose de 5
archipels : Les Iles Marquises, Les Tuamotu, L’archipel des Gambier,
L’archipel de La Société et les Iles Australes. Cet ensemble superposé sur
une carte de l’Europe irait de Brest à Bucarest et de Stockholm à Rabat.
Nous ne visiterons donc pas la Polynésie durant ce voyage mais nous nous
laissons les mois, voire les années à venir pour ce faire ! Cette année,
outre les belles découvertes que nous vous avons relatées, étant l’année du
convoyage, nous continuons donc notre route jusqu’à Tahiti, une des îles du
Vent de l’Archipel de la Société.
Y a Pukapuka…
Dans ce même début de nuit, le croissant de lune brillait de toute sa
splendeur en conjonction avec Vénus, une bonne occasion de saluer nos amis
turcs (Güner si tu me lis) puisque cela représente leur drapeau.
notre position ce jeudi 23 à 18h votre heure :
L : 139° 49'W
l : 15° 14'S
Baltra, aéroport des Galapagos
Dans toutes les îles volcaniques (et on en a fait pas mal depuis notre départ en
2012, quelques 61 d’après notre dernier décompte) un des problèmes est souvent
de construire un aéroport car ces îles ont la caractéristique de tomber à pic
dans la mer et de ne pas avoir de parties plates.
Aux Galápagos, le problème a été résolu grâce à la dernière guerre mondiale :
En effet après Pearl Harbour en 1942, les Américains se sont posés la question
de savoir quelle pourrait être la prochaine cible de ces bloodies Japonais et
une de leur réponse fut la destruction du canal de Panama. Aussi, après de
rapides négociation avec l’ Equateur, ce dernier leur a permis de construire un
aéroport et une base de surveillance en amont de Panama sur une petite île des
Galapagos, Baltra. Après 3 semaines et pas mal de dynamite, cette petite île est
devenue plate et les Américains y ont construit un aéroport qui, aujourd’hui est
l’aéroport international des Galápagos !
Comme c’est une petite île, au sortir de l’avion, après les formalités, les
passagers prennent la navette qui les emmène aux bateaux taxis qui font la
traversée Baltra – Santa Cruz, puis un transport terrestre pour rejoindre la
ville de Porto Ayora.
notre position ce mercredi 23 à 19h votre heure :
L : 136° 45'W
l : 14° 20'S
2012, quelques 61 d’après notre dernier décompte) un des problèmes est souvent
de construire un aéroport car ces îles ont la caractéristique de tomber à pic
dans la mer et de ne pas avoir de parties plates.
Aux Galápagos, le problème a été résolu grâce à la dernière guerre mondiale :
En effet après Pearl Harbour en 1942, les Américains se sont posés la question
de savoir quelle pourrait être la prochaine cible de ces bloodies Japonais et
une de leur réponse fut la destruction du canal de Panama. Aussi, après de
rapides négociation avec l’ Equateur, ce dernier leur a permis de construire un
aéroport et une base de surveillance en amont de Panama sur une petite île des
Galapagos, Baltra. Après 3 semaines et pas mal de dynamite, cette petite île est
devenue plate et les Américains y ont construit un aéroport qui, aujourd’hui est
l’aéroport international des Galápagos !
Comme c’est une petite île, au sortir de l’avion, après les formalités, les
passagers prennent la navette qui les emmène aux bateaux taxis qui font la
traversée Baltra – Santa Cruz, puis un transport terrestre pour rejoindre la
ville de Porto Ayora.
notre position ce mercredi 23 à 19h votre heure :
L : 136° 45'W
l : 14° 20'S
mardi 21 avril 2015
La Croix du Sud
Un des grands plaisirs de la croisière hauturière est d’admirer par une
nuit sans nuage la voute céleste et, dans l’hémisphère sud, la Croix du Sud
est bien sûr la plus recherchée :
Quatre étoiles forment la croix ; elles sont d’éclat différent, décroissant
lorsqu’en partant de celle du bas, on tourne dans le sens des aiguilles
d’une montre. La grande branche, de haut en bas, indique la direction du
pôle sud. Dans la partie en bas à droite, on trouve la cinquième étoile de
la Croix, celle qui figure sur le pavillon de L’Australie.
Curieusement où nous sommes et, à l’opposé de la Croix du Sud, nous pouvons
toujours voir la grande ourse, mais alors que dans nos contrées en
reportant 5 fois la longueur d’un des côté du charriot, on tombe sur la
Polaire, là rapidement on tombe dans la mer, noue en déduisons donc que,
cette année,la Polaire est dans l’eau !
Notre position ce mardi 21 à 18h votre heure :
L : 133° 43'W
l : 13° 43'S
nuit sans nuage la voute céleste et, dans l’hémisphère sud, la Croix du Sud
est bien sûr la plus recherchée :
Quatre étoiles forment la croix ; elles sont d’éclat différent, décroissant
lorsqu’en partant de celle du bas, on tourne dans le sens des aiguilles
d’une montre. La grande branche, de haut en bas, indique la direction du
pôle sud. Dans la partie en bas à droite, on trouve la cinquième étoile de
la Croix, celle qui figure sur le pavillon de L’Australie.
Curieusement où nous sommes et, à l’opposé de la Croix du Sud, nous pouvons
toujours voir la grande ourse, mais alors que dans nos contrées en
reportant 5 fois la longueur d’un des côté du charriot, on tombe sur la
Polaire, là rapidement on tombe dans la mer, noue en déduisons donc que,
cette année,la Polaire est dans l’eau !
Notre position ce mardi 21 à 18h votre heure :
L : 133° 43'W
l : 13° 43'S
lundi 20 avril 2015
Château Malbec Argentine
Dérogeant à notre vœu de tempérance (alcoolique) en croisière hauturière,
nous avons hier soir débouché une bouteille de vin rouge : Malbec
d’Argentine car nous avions à arroser pas mal d’évènements.
La remise en état de notre pilote automatique qui nous avait lâché sans
préavis il y a 48 heures. Et oui, tous les pilotes sont pareils à Air
France ou sur Sterwen, ils se mettent en grève sans préavis une veille de
WE. Alex lui a démonté la G… et il est reparti aussi sec (Alex= briseur de
grève !).
On a fêté aussi mon propre record de durée de croisière non-stop : Mes 12
jours de transatlantique en 2013 sont battus puisqu’on en est à 14 à ce
jour !
Et aussi, nous avons accompli hier les 2/3 du trajet. Il nous reste un peu
moins de 1200 miles à faire sur les 3750 de la route initiale Youppie, Vive
nous !!!
Avec le Malbec, on a mangé du bon fromage : du Conté affiné apporté par
Christophe avec du pain aux céréales fabriqué et réussi par moi-même (fière
je suis). Et après du gâteau maison – enfin bateau- à la banane avec un
petit verre de rhum…
Et pour finir, il fait très beau depuis hier soir et c’est formidable car
on s’est payé des draches d’enfer pendant ces derniers jours de calme et le
vent est revenu.
notre position ce lundi 20 à 18h votre heure :
L : 130° 17'W
l : 12° 56'S
nous avons hier soir débouché une bouteille de vin rouge : Malbec
d’Argentine car nous avions à arroser pas mal d’évènements.
La remise en état de notre pilote automatique qui nous avait lâché sans
préavis il y a 48 heures. Et oui, tous les pilotes sont pareils à Air
France ou sur Sterwen, ils se mettent en grève sans préavis une veille de
WE. Alex lui a démonté la G… et il est reparti aussi sec (Alex= briseur de
grève !).
On a fêté aussi mon propre record de durée de croisière non-stop : Mes 12
jours de transatlantique en 2013 sont battus puisqu’on en est à 14 à ce
jour !
Et aussi, nous avons accompli hier les 2/3 du trajet. Il nous reste un peu
moins de 1200 miles à faire sur les 3750 de la route initiale Youppie, Vive
nous !!!
Avec le Malbec, on a mangé du bon fromage : du Conté affiné apporté par
Christophe avec du pain aux céréales fabriqué et réussi par moi-même (fière
je suis). Et après du gâteau maison – enfin bateau- à la banane avec un
petit verre de rhum…
Et pour finir, il fait très beau depuis hier soir et c’est formidable car
on s’est payé des draches d’enfer pendant ces derniers jours de calme et le
vent est revenu.
notre position ce lundi 20 à 18h votre heure :
L : 130° 17'W
l : 12° 56'S
samedi 18 avril 2015
Panama pour les nuls
Panama est un pays très jeune (1903). Ancienne province de la Colombie, les
indépendantistes de cette province de Panama ont été soutenus par les
Américains qui avaient un intérêt hautement stratégique à mettre la main
sur un canal qui raccourcirait le trajet entre leurs côtes est et ouest.
C’est Ferdinand de Lesseps (1880) qui œuvra pour ce canal de Panama. Après
maintes difficultés (dont les morts par maladie entre autres) et
changements de principes (dont sa conversion aux écluses qu’il rejetait au
départ), l’excavation était sur les rails quand la faillite financière
(Fév. 89) dont de nombreuses familles françaises firent les frais, fit tout
arrêter.
C’est avec la Colombie au départ que Théodore Roosevelt tente de négocier
le rachat de la société française en faillite pour continuer le canal
contre « un contrôle perpétuel du canal et d’une zone de 10km de chaque
côté ». Les négociations étant plus dures que prévues avec la Colombie,
pour faire court, les Américains ont soutenu les révolutionnaires
indépendantistes et le 3 novembre 1903, l’indépendance du nouvel état de
Panama est déclarée.
Dans la foulée un nouveau traité très avantageux pour les Américains est
signé le 18 novembre ! En contrepartie du don du canal et de la voie
ferrée, les Américains s’engagent à défendre le nouvel état, les tentatives
de la Colombie de reprendre son ancienne province seront donc vaines.
Les Américains reprennent les études des ingénieurs français et terminent
le canal qui sera fini en janvier 1914, mais les Français avaient alors la
tête ailleurs.
Le canal restera américain jusqu’au 31 décembre 1999 date à laquelle il est
remis aux Panaméens et sera géré par l’Autorité du Canal de Panama. C’est
cette ACP qui a entrepris l’élargissement du canal avec la création de
nouvelles écluses plus longues et plus larges de chaque côté.
Panama est un pays très jeune dont 80% de la population est composé des
descendants des travailleurs du canal (donc très diversifiée) qui sont
restés sur place.
Voilà un des intérêts des grands voyages : apprendre l’histoire des pays
visités, nous vous en faisons donc profiter…
Notre position ce vendredi 18 à 19h (votre heure) :
L : 122°33’W
L : 11°17’S
indépendantistes de cette province de Panama ont été soutenus par les
Américains qui avaient un intérêt hautement stratégique à mettre la main
sur un canal qui raccourcirait le trajet entre leurs côtes est et ouest.
C’est Ferdinand de Lesseps (1880) qui œuvra pour ce canal de Panama. Après
maintes difficultés (dont les morts par maladie entre autres) et
changements de principes (dont sa conversion aux écluses qu’il rejetait au
départ), l’excavation était sur les rails quand la faillite financière
(Fév. 89) dont de nombreuses familles françaises firent les frais, fit tout
arrêter.
C’est avec la Colombie au départ que Théodore Roosevelt tente de négocier
le rachat de la société française en faillite pour continuer le canal
contre « un contrôle perpétuel du canal et d’une zone de 10km de chaque
côté ». Les négociations étant plus dures que prévues avec la Colombie,
pour faire court, les Américains ont soutenu les révolutionnaires
indépendantistes et le 3 novembre 1903, l’indépendance du nouvel état de
Panama est déclarée.
Dans la foulée un nouveau traité très avantageux pour les Américains est
signé le 18 novembre ! En contrepartie du don du canal et de la voie
ferrée, les Américains s’engagent à défendre le nouvel état, les tentatives
de la Colombie de reprendre son ancienne province seront donc vaines.
Les Américains reprennent les études des ingénieurs français et terminent
le canal qui sera fini en janvier 1914, mais les Français avaient alors la
tête ailleurs.
Le canal restera américain jusqu’au 31 décembre 1999 date à laquelle il est
remis aux Panaméens et sera géré par l’Autorité du Canal de Panama. C’est
cette ACP qui a entrepris l’élargissement du canal avec la création de
nouvelles écluses plus longues et plus larges de chaque côté.
Panama est un pays très jeune dont 80% de la population est composé des
descendants des travailleurs du canal (donc très diversifiée) qui sont
restés sur place.
Voilà un des intérêts des grands voyages : apprendre l’histoire des pays
visités, nous vous en faisons donc profiter…
Notre position ce vendredi 18 à 19h (votre heure) :
L : 122°33’W
L : 11°17’S
vendredi 17 avril 2015
Mi-chemin
Oui cette nuit nous étions à mi-chemin ou plutôt à égale distance entre les
Galapagos et Tahiti, 1825 miles de chaque côté (3400km) et ce avec un jour
d'avance sur notre tableau de marche. Une bonne première partie avec un
vent faible au départ mais bien orienté pour nous faire avancer et soutenu
ensuite. ça se fête !
Mais cette journée d'avance nous en avons bien besoin pour la suite car
malheureusement, comme la météo nous l'avait annoncé depuis plusieurs
jours, nous sommes maintenant sans vent et ce pour 48h au moins et tous les
marins vous le dirons nous préférons affronter un coup de vent que la
pétole.
Alors patience, lecture, nettoyage, lessive et bonne humeur, voilà notre
programme pour les 2 jours à venir.
Notre position ce jeudi 16 avril à 18h votre heure :
L : 119° 56'W
l : 9° 54'S
Galapagos et Tahiti, 1825 miles de chaque côté (3400km) et ce avec un jour
d'avance sur notre tableau de marche. Une bonne première partie avec un
vent faible au départ mais bien orienté pour nous faire avancer et soutenu
ensuite. ça se fête !
Mais cette journée d'avance nous en avons bien besoin pour la suite car
malheureusement, comme la météo nous l'avait annoncé depuis plusieurs
jours, nous sommes maintenant sans vent et ce pour 48h au moins et tous les
marins vous le dirons nous préférons affronter un coup de vent que la
pétole.
Alors patience, lecture, nettoyage, lessive et bonne humeur, voilà notre
programme pour les 2 jours à venir.
Notre position ce jeudi 16 avril à 18h votre heure :
L : 119° 56'W
l : 9° 54'S
jeudi 16 avril 2015
Parole de Bosco
A la guerre il faut nourrir les troupes sinon elles sont incapables d’aller
au combat et bien en mer c’est pareil. L’équipage a besoin d’être nourri
et bien nourri 3 fois par jour. Alors vont demander les terriens, comment
ça se passe ?
D’abord un solide petit déjeuner. Chacun se sert dans les frigos : des
céréales, des tartines, des sandwiches au fromage, des fruits et des
légumes crus, des jus de fruits, thé, café, lait… Le bosco n’intervient
qu’en amont au moment des approvisionnements avant le départ en fonction
des gouts de chacun. Il intervient ensuite dans le cadre du rangement et de
la gestion des stocks.
Les membres de l’équipage se levant à des heures différentes selon leurs
quarts de nuit, chacun fait sa tambouille perso dans le carré.
Viennent ensuite les deux repas de midi et du soir pris en commun :
Comme on navigue sous des latitudes bien chaudes, le repas de midi est
constitué le plus souvent d’une grosse portion de salade composée. Pour
cela il faut quelques légumes frais et là se pose le problème de la
conservation de ce type d’aliments. Nous disposons à bord de deux frigos.
Un petit sous le plan de travail et un coffre plus vaste mais moins
pratique d’utilisation. Comme dans les congélateur-coffre, ce que l’on
cherche est toujours en dessous …
Dans ce coffre sont stockés les boissons des 2 ou 3 jours à venir, le pain
qui se conserve plusieurs semaine au frais, les légumes qui se périment
très vite à la chaleur, les fromages et charcuteries. Le reste est stocké
dans les coffres (conserves, pâtes, riz…), les cales (bouteilles d’eau), la
soute à voile (citrons enveloppés de papier journal selon la méthode
Moitessier, tomates, pommes de terre, oignons…).
Le soir, le bosco prépare un repas chaud plus consistant en prévision de la
longue nuit découpée en quarts.
Le plus souvent ce sont des pâtes avec une bonne sauce cuisinée genre
spaghettis au thon (en base) ; des risottos aux légumes, des omelettes aux
pommes de terre, au chorizo etc…
Il y a aussi des gratins (on a un bon petit four à gaz) de toutes sortes et
les bonnes conserves de plats cuisinés qu’on améliore.
On fait beaucoup de « cuisine d’assemblage » en mélangeant conserves,
frais, lyophilisé, sous-vide …
Pour améliorer l’ordinaire, il y a la pèche ! On compte un peu dessus mais
de trop ! Quand on réussit à attraper une bonite ou une belle daurade, on
commence par lever les filets pour faire du poisson cru au citron, puis des
steaks. Le reste est cuit au court bouillon pour entrer dans une
préparation de salade ou de pâté.
En général, l’équipage ayant bon appétit et ce moment du repas étant très
important pour le moral des troupes, ça n’est pas très difficile de les
contenter mais il arrive des imprévus désagréables.
Hier soir, par exemple, j’ai cuisiné une viande sous-vide qui en fait était
salée mais c’était écrit en tout petit sur l’étiquette à moitié effacée…
donc je ne l’ai pas dessalée et le ragout aux bons petits légumes était
immangeable ! On s’est consolés avec une boite de crème au chocolat Mont
Blanc, miam…
Heureusement ce genre de mésaventure est plutôt rare sinon ce serait la
mutinerie et le bosco risquerait de passer par-dessus bord et je tiens à ma
peau !!!
Notre position ce mercredi 15 avril à 17h30 votre heure :
L : 117° 09'W
l : 8°44'S
au combat et bien en mer c’est pareil. L’équipage a besoin d’être nourri
et bien nourri 3 fois par jour. Alors vont demander les terriens, comment
ça se passe ?
D’abord un solide petit déjeuner. Chacun se sert dans les frigos : des
céréales, des tartines, des sandwiches au fromage, des fruits et des
légumes crus, des jus de fruits, thé, café, lait… Le bosco n’intervient
qu’en amont au moment des approvisionnements avant le départ en fonction
des gouts de chacun. Il intervient ensuite dans le cadre du rangement et de
la gestion des stocks.
Les membres de l’équipage se levant à des heures différentes selon leurs
quarts de nuit, chacun fait sa tambouille perso dans le carré.
Viennent ensuite les deux repas de midi et du soir pris en commun :
Comme on navigue sous des latitudes bien chaudes, le repas de midi est
constitué le plus souvent d’une grosse portion de salade composée. Pour
cela il faut quelques légumes frais et là se pose le problème de la
conservation de ce type d’aliments. Nous disposons à bord de deux frigos.
Un petit sous le plan de travail et un coffre plus vaste mais moins
pratique d’utilisation. Comme dans les congélateur-coffre, ce que l’on
cherche est toujours en dessous …
Dans ce coffre sont stockés les boissons des 2 ou 3 jours à venir, le pain
qui se conserve plusieurs semaine au frais, les légumes qui se périment
très vite à la chaleur, les fromages et charcuteries. Le reste est stocké
dans les coffres (conserves, pâtes, riz…), les cales (bouteilles d’eau), la
soute à voile (citrons enveloppés de papier journal selon la méthode
Moitessier, tomates, pommes de terre, oignons…).
Le soir, le bosco prépare un repas chaud plus consistant en prévision de la
longue nuit découpée en quarts.
Le plus souvent ce sont des pâtes avec une bonne sauce cuisinée genre
spaghettis au thon (en base) ; des risottos aux légumes, des omelettes aux
pommes de terre, au chorizo etc…
Il y a aussi des gratins (on a un bon petit four à gaz) de toutes sortes et
les bonnes conserves de plats cuisinés qu’on améliore.
On fait beaucoup de « cuisine d’assemblage » en mélangeant conserves,
frais, lyophilisé, sous-vide …
Pour améliorer l’ordinaire, il y a la pèche ! On compte un peu dessus mais
de trop ! Quand on réussit à attraper une bonite ou une belle daurade, on
commence par lever les filets pour faire du poisson cru au citron, puis des
steaks. Le reste est cuit au court bouillon pour entrer dans une
préparation de salade ou de pâté.
En général, l’équipage ayant bon appétit et ce moment du repas étant très
important pour le moral des troupes, ça n’est pas très difficile de les
contenter mais il arrive des imprévus désagréables.
Hier soir, par exemple, j’ai cuisiné une viande sous-vide qui en fait était
salée mais c’était écrit en tout petit sur l’étiquette à moitié effacée…
donc je ne l’ai pas dessalée et le ragout aux bons petits légumes était
immangeable ! On s’est consolés avec une boite de crème au chocolat Mont
Blanc, miam…
Heureusement ce genre de mésaventure est plutôt rare sinon ce serait la
mutinerie et le bosco risquerait de passer par-dessus bord et je tiens à ma
peau !!!
Notre position ce mercredi 15 avril à 17h30 votre heure :
L : 117° 09'W
l : 8°44'S
mercredi 15 avril 2015
On appelle cela la plaisance !
Quelques scènes de la vie de tous les jours qui nous font réfléchir et nous
poser la question :
Pourquoi aime-t’on tant cela ?
• Au début d’une étape pour peu que la mer soit formée et que l’on
navigue au près, l’estomac met un certain temps à s’habituer et on n’a pas
le courage de faire grand-chose pendant les 2 premiers jours.
• On essaie de dormir, calé entre ses oreillers pour ne pas glisser
sur la couchette, avec les mouvements du bateau, les bruits des winchs, de
l’eau qui court le long de la coque et les grincements du gréement ; c’est
la fatigue qui nous fait vraiment dormir.
• On doit se réveiller à peine endormi et se rhabiller pour assurer
son quart tout au long duquel on lutera contre le sommeil.
• Aux toilettes, il faut s’agripper pour contrer les soubresauts du
bateau et tout au long de l’opération la lunette retombera plusieurs fois
sur nous à cause d’une vague plus forte qu’une autre.
• On doit régulièrement laver sa literie car on sue énormément sans
compter la vague scélérate qui passe par le hublot laissé ouvert pour aérer
le temps d’une accalmie.
• On fait la cuisine calé entre l’évier et le frigo et quand on ouvre
un placard une bonne partie de son contenu se retrouve par terre.
• Pour s’habiller, c’est-à-dire pour enfiler des vêtements humides et
froissés qui sentent même parfois le moisi, il faut bien se caler dans sa
cabine.
• Pour prendre une douche dont l’eau est rationnée, il est conseillé
de s’asseoir.
• Le repas commencé sereinement ensemble dans le cockpit est
soudainement interrompu par un grain accompagné d’un renforcement du vent
qui oblige de régler les voiles et d’aller fermer précipitamment les
hublots et capots.
Et pourtant on aime ça, on adore même ! Ça doit se passer dans le registre
des émotions.
notre position ce mardi 18h (votre heure) :
L : 113°48'W
l : 8° 5'S
poser la question :
Pourquoi aime-t’on tant cela ?
• Au début d’une étape pour peu que la mer soit formée et que l’on
navigue au près, l’estomac met un certain temps à s’habituer et on n’a pas
le courage de faire grand-chose pendant les 2 premiers jours.
• On essaie de dormir, calé entre ses oreillers pour ne pas glisser
sur la couchette, avec les mouvements du bateau, les bruits des winchs, de
l’eau qui court le long de la coque et les grincements du gréement ; c’est
la fatigue qui nous fait vraiment dormir.
• On doit se réveiller à peine endormi et se rhabiller pour assurer
son quart tout au long duquel on lutera contre le sommeil.
• Aux toilettes, il faut s’agripper pour contrer les soubresauts du
bateau et tout au long de l’opération la lunette retombera plusieurs fois
sur nous à cause d’une vague plus forte qu’une autre.
• On doit régulièrement laver sa literie car on sue énormément sans
compter la vague scélérate qui passe par le hublot laissé ouvert pour aérer
le temps d’une accalmie.
• On fait la cuisine calé entre l’évier et le frigo et quand on ouvre
un placard une bonne partie de son contenu se retrouve par terre.
• Pour s’habiller, c’est-à-dire pour enfiler des vêtements humides et
froissés qui sentent même parfois le moisi, il faut bien se caler dans sa
cabine.
• Pour prendre une douche dont l’eau est rationnée, il est conseillé
de s’asseoir.
• Le repas commencé sereinement ensemble dans le cockpit est
soudainement interrompu par un grain accompagné d’un renforcement du vent
qui oblige de régler les voiles et d’aller fermer précipitamment les
hublots et capots.
Et pourtant on aime ça, on adore même ! Ça doit se passer dans le registre
des émotions.
notre position ce mardi 18h (votre heure) :
L : 113°48'W
l : 8° 5'S
lundi 13 avril 2015
Petit matin sur Sterwen
Ce matin (6 h ce 13 AVRIL) un lever de soleil timide mais après deux jours
de crachin, ça fait du bien ! A L’horizon une brume gazeuse gris pâle et
au-dessus, un feston de cursives penchées de toutes les nuances de gris, de
l’anthracite au nacré. Petits panaches de nuages posés comme des points sur
des i !
Plus haut un pastel de flammèches orangées, surmonté d’une lourde, épaisse
nuée foncée.
Au sud, des grands morceaux de ciel bleu s’offrent au regard.
Comme dit prosaïquement Alex : « Ca n’est pas notre plus beau lever de
soleil ». Eh bien, depuis deux jours. Si !
Curieux ce phénomène de lever de soleil, très éphémère en tous cas.
Quelques minutes après cette vision digne du pinceau d’un Turner ; tout se
brouille : la brume gazeuse semble être passée au rouleau. Elle est d’un
gris uniforme. Le feston de petits nuages s’est effiloché et ne ressemble
plus à rien. Le pastel orangé semble avoir été étalé par le doigt d’un
enfant impatient, dégouté de « sa peinture ».
Un coucher, un lever de soleil c’est comme l’amour : 12 heures d’attente
pour 5 minutes de bonheur !
Benoît sort du lit en titubant, tangage oblige et à peine éveillé va
larguer un ris et un pet (zeugma) puis s’exclame : « c’est le problème
d’habiter trop près de son boulot, on s’y jette avant d’avoir bu son 1er
thé vert » !
notre position ce 13 avril à 18h30 (votre heure) :
L : 110° 34'W
l : 7° 25'S
de crachin, ça fait du bien ! A L’horizon une brume gazeuse gris pâle et
au-dessus, un feston de cursives penchées de toutes les nuances de gris, de
l’anthracite au nacré. Petits panaches de nuages posés comme des points sur
des i !
Plus haut un pastel de flammèches orangées, surmonté d’une lourde, épaisse
nuée foncée.
Au sud, des grands morceaux de ciel bleu s’offrent au regard.
Comme dit prosaïquement Alex : « Ca n’est pas notre plus beau lever de
soleil ». Eh bien, depuis deux jours. Si !
Curieux ce phénomène de lever de soleil, très éphémère en tous cas.
Quelques minutes après cette vision digne du pinceau d’un Turner ; tout se
brouille : la brume gazeuse semble être passée au rouleau. Elle est d’un
gris uniforme. Le feston de petits nuages s’est effiloché et ne ressemble
plus à rien. Le pastel orangé semble avoir été étalé par le doigt d’un
enfant impatient, dégouté de « sa peinture ».
Un coucher, un lever de soleil c’est comme l’amour : 12 heures d’attente
pour 5 minutes de bonheur !
Benoît sort du lit en titubant, tangage oblige et à peine éveillé va
larguer un ris et un pet (zeugma) puis s’exclame : « c’est le problème
d’habiter trop près de son boulot, on s’y jette avant d’avoir bu son 1er
thé vert » !
notre position ce 13 avril à 18h30 (votre heure) :
L : 110° 34'W
l : 7° 25'S
dimanche 12 avril 2015
Eole ET Neptune
Depuis que nous sommes dans les alizés, le vent est plus soutenu mais
encore irrégulier et pas toujours assez fort pour faire avancer Sterwen en
permanence à sa vitesse optimum.
Toutefois nous faisons des moyennes honorables car il n'y a pas qu'Eole
pour nous faire avancer, Neptune y met du sien aussi.
En effet les instructions nautiques nous l'avaient dit : un courant
favorable de près d'1 nœud va vous accompagner tout au long de votre route.
Disons 1,5 km/h, ça ne parait beaucoup, dit comme cela, mais pendant 21
jours soit 500 h ça fait quand même 750 km que les voiles n'auront pas à
faire, la mer seule s'en chargeant !
Cette nuit nous avons dépassé les 1000 miles.
Notre position ce dimanche 12 à 18h (votre heure)
L : 107° 16' W
l : 6° 31' S
encore irrégulier et pas toujours assez fort pour faire avancer Sterwen en
permanence à sa vitesse optimum.
Toutefois nous faisons des moyennes honorables car il n'y a pas qu'Eole
pour nous faire avancer, Neptune y met du sien aussi.
En effet les instructions nautiques nous l'avaient dit : un courant
favorable de près d'1 nœud va vous accompagner tout au long de votre route.
Disons 1,5 km/h, ça ne parait beaucoup, dit comme cela, mais pendant 21
jours soit 500 h ça fait quand même 750 km que les voiles n'auront pas à
faire, la mer seule s'en chargeant !
Cette nuit nous avons dépassé les 1000 miles.
Notre position ce dimanche 12 à 18h (votre heure)
L : 107° 16' W
l : 6° 31' S
vendredi 10 avril 2015
Les alizés sont là
Après trois jours de vents faibles et variables et une journée d'hier très
pluvieuse, nous avons touché cette nuit les alizés, Sterwen a pris une
bonne vitesse et nous espérons bien la garder longtemps.
Tout va bien à bord, le générateur assure notre énergie, le désalanisateur,
l'eau douce, les lignes de traîne, nos protéines (deux petites bonites
prises en même temps hier soir) et cette nuit nous avons croisé notre
premier bateau depuis notre départ (ce sera peut-être le seul)
Chaque soir des oiseaux nous rejoignent et nous accompagnent toute la nuit
en virevoltant autour du bateau pour reprendre leurs activités journalières
dès l'aurore, dis comme ça, ça parait bucolique, mais ce qui l'est moins,
c'est l'état du pont le matin !
Nous vous indiquons notre position journalière mais vous pouvez aussi la
visualiser sur l'onglet "notre position" du blog.
notre position à 16h (votre heure) ce jeudi 9
L : 97°18'W
l : 4°46'S
pluvieuse, nous avons touché cette nuit les alizés, Sterwen a pris une
bonne vitesse et nous espérons bien la garder longtemps.
Tout va bien à bord, le générateur assure notre énergie, le désalanisateur,
l'eau douce, les lignes de traîne, nos protéines (deux petites bonites
prises en même temps hier soir) et cette nuit nous avons croisé notre
premier bateau depuis notre départ (ce sera peut-être le seul)
Chaque soir des oiseaux nous rejoignent et nous accompagnent toute la nuit
en virevoltant autour du bateau pour reprendre leurs activités journalières
dès l'aurore, dis comme ça, ça parait bucolique, mais ce qui l'est moins,
c'est l'état du pont le matin !
Nous vous indiquons notre position journalière mais vous pouvez aussi la
visualiser sur l'onglet "notre position" du blog.
notre position à 16h (votre heure) ce jeudi 9
L : 97°18'W
l : 4°46'S
mercredi 8 avril 2015
Quelques Chiffres sur la traversée Galapagos Tahiti
Sur la ligne la plus courte la longueur fait 3700 miles soit 6850 km. Comme en moyenne, ramené sur cette ligne, nous faisons 175 miles/jour (dans la réalité nous faisons plus mais nous ne
suivons pas cette ligne) notre estimation de durée est de 21 jours soit 3 semaines.
En Latitude nous passerons de 90°W à 150°W, soit 60° d'écart nous changerons donc 4 fois d'heure (la terre fait 360° tourne en 24h donc 360/24=15°/h et 60/15=4h CQFD)
En latitude nous passerons de 1°S à 18°S soit le plus au sud que nous n'ayons jamais été avec Sterwen puisque Salvador de Baya est à 13°S (dans l'hémisphère nord et en Atlantique les îles
du Cap-Vert sont à 16°N)
notre position ce mercredi 8 à 18h votre heure :
L : 94° 39' W
l : 3° 37' S
suivons pas cette ligne) notre estimation de durée est de 21 jours soit 3 semaines.
En Latitude nous passerons de 90°W à 150°W, soit 60° d'écart nous changerons donc 4 fois d'heure (la terre fait 360° tourne en 24h donc 360/24=15°/h et 60/15=4h CQFD)
En latitude nous passerons de 1°S à 18°S soit le plus au sud que nous n'ayons jamais été avec Sterwen puisque Salvador de Baya est à 13°S (dans l'hémisphère nord et en Atlantique les îles
du Cap-Vert sont à 16°N)
notre position ce mercredi 8 à 18h votre heure :
L : 94° 39' W
l : 3° 37' S
Adieu Galapagos
Eh oui, après ces trois grandes semaines passées à découvrir San Cristobal
d'abord, puis Isabela et enfin Santa Cruz, les trois principales îles des
Galapagos, nous avons repris la mer ce
lundi 6 avril.
Christophe, un ami parisien, récidiviste sur Sterwen III puisque nous avions
déjà exploré les Baléares avec lui avant de partir pour notre grand tour, est
arrivé dimanche pour compléter
l'équipage de base (Alex, Carole et Benoît).
Achat de fruits et légumes au marché de Porto Ayora, emballage dans du papier
journal des agrumes, rangements, les tauds sont retirés et après ce dernier
repas de midi au mouillage, nous
voilà partis pour cette transpacifique tant rêvée (trois semaines de mer).
Vous n'aurez plus de photos (satellitte oblige) mais des textes : la vie à bord,
notre avancement et sans doute quelques réflexions sur les pays déjà traversés
et les miles avalés.
Première bonne surprise, le vent que les fichiers météo nous annonçaient
beaucoup plus sud, a pointé son nez plus tôt que prévu ce qui nous a permis de
naviguer à la voile (petite vitesse,
soit, mais à la voile) dès quatre heure après notre départ.
Sachez pour ceux qui le font que les petits commentaires sur notre blog nous
font toujours plaisir.
notre position ce mardi 7 à 18h (votre heure) :
l : 2°16' S
L : 92°05' W
d'abord, puis Isabela et enfin Santa Cruz, les trois principales îles des
Galapagos, nous avons repris la mer ce
lundi 6 avril.
Christophe, un ami parisien, récidiviste sur Sterwen III puisque nous avions
déjà exploré les Baléares avec lui avant de partir pour notre grand tour, est
arrivé dimanche pour compléter
l'équipage de base (Alex, Carole et Benoît).
Achat de fruits et légumes au marché de Porto Ayora, emballage dans du papier
journal des agrumes, rangements, les tauds sont retirés et après ce dernier
repas de midi au mouillage, nous
voilà partis pour cette transpacifique tant rêvée (trois semaines de mer).
Vous n'aurez plus de photos (satellitte oblige) mais des textes : la vie à bord,
notre avancement et sans doute quelques réflexions sur les pays déjà traversés
et les miles avalés.
Première bonne surprise, le vent que les fichiers météo nous annonçaient
beaucoup plus sud, a pointé son nez plus tôt que prévu ce qui nous a permis de
naviguer à la voile (petite vitesse,
soit, mais à la voile) dès quatre heure après notre départ.
Sachez pour ceux qui le font que les petits commentaires sur notre blog nous
font toujours plaisir.
notre position ce mardi 7 à 18h (votre heure) :
l : 2°16' S
L : 92°05' W
vendredi 3 avril 2015
Santa Cruz
Notre dernière île avant notre transpacifique prévue dès le début de la semaine prochaine.
Toujours des marches et du snorkeling pour revoir des animaux connus mais aussi en découvrir de nouveaux.
comme cette iguane terrestre aux couleurs flamboyantes (les iguanes marins étant noirs)
ou cette tortue géante au long cou (cou développé par l'évolution chère à Darwin pour atteindre la nourriture des buissons dans les zones désertiques)
et toujours le mâle frégate qui fait le beau devant cette femelle en gonflant son jabot,
même si ça peut être épuisant de toujours faire le beau !
Drôle d'oiseau qui fait son nid douillet dans un cactus, à moins que ce soit pour protéger sa nichée des prédateurs !
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