lundi 27 janvier 2014

On l'a payé !



Quand il fait beau en Creuse , vous trouverez toujours un Creusois pour vous dire : « on va le payer ».

Et bien nous aurions dû plus nous méfier ; après tous ces jours et ces semaines au vent arrière, le bateau roulait bien un peu, on a même parfois été obligé de tirer des bords de grand largue tellement nous étions vent arrière, mais nous étions bien confortable, trop !

Il fallait bien qu’on le paie et pour le payer, on l’a payé !
 
 

Déjà en partant de Bonnaire le vent était plus fort que prévu et plus dans le nez (Cunha nous a rappelé qu’au Portugal ils appelaient la météo, la mentirologie) et ça n’a fait qu’empirer : une machine à laver, notre Sterwen, pour une grande lessive.

Il a fallu se réhabituer à marcher sur les cloisons, à s’accrocher à tout ce que l’on trouvait, à s’attacher pour préparer les repas, à anticiper les mouvements du bateau dans cette mer hachée, à prendre des paquets de mer à la barre…
 
 

On y était presque habitués après plus de 30 heures, l’après midi du second jour quand notre pilote automatique nous a lâché : la même chose qu’avant d’arriver au Brésil (la réparation Brésilienne n’aura pas tenu un an !). Notre dernier petit confort qui consistait à somnoler pendant son quart pendant qu’Otto (c’est le nom qu’on avait donné à notre pilote automatique) s’occupait de barrer, s’envole en éclat.

C’est donc en barrant par quart de 3 heures que nous avons enfin rejoint Saint Martin après 4 jours et 4 nuits de mer, une distance en ligne droite que nous aurions parcourue en 3 jours et 2 nuits si nous l’avions fait vent dans le dos !
 
 

Nous nous reposons donc ce soir dans une marina chic et chère côté hollandais de l’île où Sterwen est le plus petit bateau et de loin.

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