On l'a payé !
Quand il
fait beau en Creuse , vous trouverez toujours un Creusois pour vous dire :
« on va le payer ».
Et bien nous
aurions dû plus nous méfier ; après tous ces jours et ces semaines au vent
arrière, le bateau roulait bien un peu, on a même parfois été obligé de tirer
des bords de grand largue tellement nous étions vent arrière, mais nous étions
bien confortable, trop !
Il fallait
bien qu’on le paie et pour le payer, on l’a payé !
Déjà en
partant de Bonnaire le vent était plus fort que prévu et plus dans le nez
(Cunha nous a rappelé qu’au Portugal ils appelaient la météo, la mentirologie)
et ça n’a fait qu’empirer : une machine à laver, notre Sterwen, pour une
grande lessive.
Il a fallu
se réhabituer à marcher sur les cloisons, à s’accrocher à tout ce que l’on
trouvait, à s’attacher pour préparer les repas, à anticiper les mouvements du
bateau dans cette mer hachée, à prendre des paquets de mer à la barre…
On y était
presque habitués après plus de 30 heures, l’après midi du second jour quand notre
pilote automatique nous a lâché : la même chose qu’avant d’arriver au
Brésil (la réparation Brésilienne n’aura pas tenu un an !). Notre dernier
petit confort qui consistait à somnoler pendant son quart pendant qu’Otto
(c’est le nom qu’on avait donné à notre pilote automatique) s’occupait de
barrer, s’envole en éclat.
C’est donc
en barrant par quart de 3 heures que nous avons enfin rejoint Saint Martin
après 4 jours et 4 nuits de mer, une distance en ligne droite que nous aurions
parcourue en 3 jours et 2 nuits si nous l’avions fait vent dans le dos !
Nous nous
reposons donc ce soir dans une marina chic et chère côté hollandais de l’île où
Sterwen est le plus petit bateau et de loin.
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