jeudi 29 novembre 2012

São Nicolao, le paradis terrestre


C'est propre comme la Suisse, une exception dans l'archipel.

C'est Santo Antão en plus petit, le même  contraste entre une partie de l'île desertiqueavec ses coulées de lave et une partie luxuriante copieusement arrosée par les pluies naturelleset par un système d'irrigation sophistiquéaménagé par la coopération française (tunnels de plusieurs dizaine de kms percés horizontalement dans le flanc de la montagne pour aller chercher des sources qui coulent verticalement dans la roche volcanique)

C'est peu peuplé, 5000 hab. maxi, répartis entre deux villes, Vila Ribera Brava et Tarrafal, et quelques villages qui se dépeuplent petit à petit.
Mais des habitants extrêmement accueillants, sympathiques qui, vu le peu de touristes, entament la conversation dans leur créole portugais comme si c'était notre langue maternelle.






Des ballades d'une extrême diversité :
Un parc naturel aménagé de sentiers au milieu de la jungle fleurie qui permet de gravir le sommet de l'île, Monte Gordo 1312m.
Des lits de rivière asséchés.
Des chemins muletiers pavés le long des rivages mais suivant le relief des falaises.





De longs sentiers plus ou moins bien tracés dans le désert oriental de l'île.

Au delà de tout ce bonheur authentique, force est de constater que l'île se désertifie doucement mais surement (immigration et/ou appel d'air des îles plus développées), de nombreux villages sans habitants et maintenant en ruine en sont la triste preuve, et si ce mouvement ne suffisait pas , le grogue  se chargera d'achever cette œuvre.
Le désœuvrement en est sans doute la cause mais nous n'avons jamais autant vu de buveurs de rhum agricole frelaté si tôt le matin.

Un paradis terrestre donc mais pavé d'obstacles à surmonter.


mardi 20 novembre 2012

Brava

L'île du bout du monde (connu)

 

La plus petite de l'archipel (9km x 11km), elle vit à l'ombre de Fogo ; d'ailleurs elle est en quasi permanence dans les nuages ce qui contribue à son humidité et donc à sa végétation luxuriante.






C'est une île sauvage (= " brava" en portugais) quasi abandonnée de ses habitants qui ont émigré (et émigrent encore) vers le Massachusset, avec les baleiniers au siècle avant-dernier.
Elle en a acquis un mode de vie à l'américaine ; les vêtements des jeunes style rapeurs d'Harlem, les bidons de ketchup et de dressing sur les tables des restaurants, les motos simili Harley.

Ses habitants sont adorables, d'un accueil très chaleureux, très gais.
On a fait de grandes ballades,


d'autant plus longues que souvent aucun sentier n'étant indiqués, on se perd, on retrousse chemin, on découvre de vieux tapiches abandonnés (cylindres pour écraser la canne à sucre et extraire le jus pour faire le "grogue").

C'est une île qui se mérite, on ne peut y aller qu'en ferry qui arrive quand il veut et part de même ! donc peu de touristes, car il faut vouloir et pouvoir découvrir Brava si belle, si petite, si attachante.

lundi 19 novembre 2012

Le Vendée globe à Mindelo



Ce midi, Jérémie Bayou et son 60 pieds sont entrés dans la baie de Mindelo.
Nouvel abandon dû à la casse de la pièce sur la quille où se fixe le vérin qui permet de basculer la quille.
Joli mais triste.

Fogo, Île volcan

Un peu de géographie :

Une des îles "sous le vent" de l'archipel, elle a la caractéristique de n'être qu'un volcan !
De quelque côté que l'on aborde l'île, on montera sur un des versants de ce grand cône de 2827m qui trône en son milieu.
Dès notre arrivée, nous sommes montés au camp de base, auberge rustique dans un village épargné par la dernière éruption de 1995. Ce village est au milieu de la caldeira au pied du volcan Pico.


Ascension :

En navigation, avant de larguer les amarres nous consultons la station météo ; ici dès 6h du matin, nous passons par la station sismique qui nous confirme que nous pouvons commencer l'ascension sans danger. Nous sommes donc partis avec Nezito notre guide et un autre couple de Français. Montée de plus de 1000 m d'altitude pour arriver au bord du cratère principal du volcan Pico qui fume en permanence (mais ne tousse plus depuis 1995 !)

La plus grande piste noire du monde :


L'originalité de cette ascension est sa descente que pour une fois nous ne faisons pas par le même chemin mais sur un versant adjacent couvert sur un mètre de pouzolane (petits gravillons fins noirs). La technique s'apparente au ski de piste dans la poudreuse mais sans ski et sans neige, piste noire (noire ? noire !) de près de 1000 m de dénivelé descendu à donf sans bobos aux genoux.

Les petits Montrond :


Autre caractéristique de Châ das Caldeiras, la plupart des habitants ont la peau assez claire, des yeux bleus ou verts et sont même parfois blonds !
Ils descendent tous d'un ancêtre commun, un Français nommé Montrond qui avait le goût de l'aventure très prolifique...

 


jeudi 8 novembre 2012

Nous avons retrouvé

Un ami, 

Bob, Cap-Verdien qui a grandi en France et il y a 10 ans est revenu dans son île pour y monter un restaurant et que Benoît avait connu lors d'un précédent voyage

Une liaison internet

et quand nous lui avons fait part de notre difficulté à nous connecter pour nos mails et notre blog, Bob nous a invité chez lui et ça marche.

L'île de Santo Antao

 

Pour faire connaître à Alain (qui ne restait que peu de temps au Cap-Vert et qui est d'ailleurs déjà rentré en France) une autre île que Sao Vicente, nous sommes allés 3 jours sur l'île voisine de Santo Antao, île de toute beauté et qui a la chance d'être (sur son versant nord) arrosé copieusement ce qui donne une riche agriculture.
Deux grandes randonnées au programme, chacune de 5h30.
La première, descente de la caldeira (1500m) au bord de la mer sur Paul (photo ci-dessus)
La seconde chemin côtier, avec beaucoup de montée et de descente entre Cruzinha et Ponta do Sol (photo ci-dessous)



A notre programme, du samedi 10 au dimanche 18, nous partons visiter les îles sous le vent, en particulier Fogo (et son volcan à 2800m) et Brava, puis du 20 au 28 l'île de San Nicolau.
Pendant ces visites nous ne pourrons mettre à jour notre blog mais nous essayerons de le faire au retour de chacune de ces escapades.
L'onglet "Nos photos" a été mis à jour de nos randonnées sur Santo Antao et de notre tour de l'île de Sao Vicente.
A bientôt donc

vendredi 2 novembre 2012

Des Canaries au Cap-Vert

6 jours de mer de la Gomera à São Vicente : du vent dans le nez tout le temps mais fort heureusement pas beaucoup, de 15 à 25 km/h maxi (sauf un matin au plus près de la dépression sur un bord plein ouest avant de virer au sud le vent atteignait les 35 km/h) donc gîte supportable ce qui nous a permis de lire beaucoup, dormir un peu, manger, nous extasier sur les levers de soleil et de lune, idem pour les couchers avec le rayon vert que nous avons vu 2 fois (oui, il existe) !!! spectacle émouvant, on en a bu une bouteille de Meursault (après, nous tenons à le préciser) pour nous remettre de cette émotion. Seul alcool que nous nous sommes octroyés durant ces 6 jours.



Les quarts ont été calmes, Sterwen semblait être tout seul au milieu d'un grand disque d'eau, magique.
On a vu des armées de poissons volants filer au dessus de l'eau comme des exocets à plus de 50 km/h (certains se sont fracasser la tronche sur le bateau sans parler de celui qui est passé par le hublot pour se retrouver dans la kitchenette) et aussi des dauphins qui nous ont offert un festival de cabrioles et double axels comme à Marineland.
Finalement nous sommes arrivés jeudi matin de très bonne heure, donc de nuit si bien que nous avons traîné pour accoster de jour dans la marina de la magnifique baie de Mindelo (une des plus belles baies du monde en concurrence avec les baies d'Halong ou de Rio).
A peine arrimés à quai, une énorme pluie tropicale nous est tombée dessus en signe de bienvenue ! Quand nous nous sommes baladés en ville entre deux averses, nous avions de l'eau jusqu'aux mollets !



Nous avons passé le reste de cette première journée à terre en restaurations, libations et sieste réparatrice.
Nous nous attaquerons à la visite de l'île et de l'archipel à partir du 3 novembre en commençant par des randonnées sur l'île de Santo Antão où nous nous rendons dès demain matin.